Cette aiguière combine plusieurs traits qui en font un objet remarquable. Elle sinscrit dans une série de verseuses à tête de coq dont le prototype est à chercher dans la céramique chinoise dépoque tang. Un groupe daiguières « à tête de coq » iraniennes partage avec bouteilles et pichets la particularité davoir reçu une panse « réticulée ». A la base, en dessous de « feuilles de saule », caractéristiques de Kashan, court un poème à la louange du vin, en contradiction avec lappellation daiguière. Lil démesurément agrandi, fréquent sur ces objets, pourrait avoir une fonction prophylactique.Sur la panse, un réseau végétal où se mêlent têtes danimaux et bustes humains est une illustration de larbre wak-wak, commun aux cosmographies chinoises et arabes. Le wak-wak est progressivement associé à la quête du savoir par Iskandar (Alexandre) et conté dans la grande épopée iranienne, le Shahnameh. Laiguière du Louvre, seule de la série à porter un tel décor, illustre, suivant le mot de J. Baltrusaitis, « une fusion des traditions décorative et fabuleuse ».
  Aiguière à tête de coq
    Auteur
  
      
    ANONYME    
  
    Techniques/Materiaux
  
      
    Céramique siliceuse, décor ajouré peint sous glaçure et « à sgraffiato »    
  
    Dimension
  
      
    H. 40 cm    
  
    Période
  
      
    Iran, Kashan, 1210-1220    
  
    Date de l'oeuvre
  
      
    1210    
  
    Département de l'oeuvre
  
  
		Localisation aile
	
  		
  
    Localisation salle
  
      
    Entresol, salle 6, vitrine 7 (audioguide n° 2013)    
  
    N° inventaire
  
      
    MAO 442    
  
    Date d'acquisition
  
      
    1970    
  
    Prix de l'oeuvre
  
      
    25 000 F